Jenna Hamilton : personnage de la série

Il faut bien vous présenter la personne sans qui tout cela ne serait pas arrivé et vous n'auriez pas eu le bonheur de nous rencontrer ! *Theo, franchement, c'est pas le bonheur, c'est l'extase de pouvoir enfin nous connaître*

LA FILLE INVISIBLE N'EST PAS INVICIBLE

 

Tu connais le comble pour une adolescente qui raconte sa vie incognito sur un blog nommé « La fille invisible » ? Devenir du jour au lendemain la fille la plus en vue de tout le lycée !

Et, bien évidemment, cette fille, c'est moi : Jenna !

 

 

Il n'y a pas si longtemps, j'avais une vie tout à fait normale pour une ado de seize ans : je passais mes journées au lycée avec mes deux meilleures copines Tamara et Ming Huang et, à part elles, personne ne me connaissait. Ce qui m'allait très bien d'ailleurs : ça m'offrait un point de vue génial pour observer les gens autour de moi et les gratifier dans ma tête de mes habituelles remarques sarcastiques. Par exemple mes parents, Kevin et Lacey, dégoulinants d'amour malgré leur mariage à dix-sept ans parce que ma mère venait d'apprendre qu'elle était enceinte de moi. Ou alors ma CPE, Valerie Marks, qui s'obstine à vouloir que je me confie à elle alors que c'est elle qui aurait bien besoin d'un avis psy à mon avis !

Bon, pour être tout à fait honnête, il y a une personne que je souhaitais voir me remarquer : Matty McKibben, un des garçons les plus populaires du lycée. Chose faite cet été puisque durant le camp de vacances c'est avec lui que j'ai perdu ma virginité ! Mais voilà, je le SAVAIS que j'allais devoir payer mon bon karma : il veut qu'on garde notre relation secrète et puis hier il est arrivé … ce qui est arrivé.

 

 

Oui car il faut que tu saches, mon cher petit blog, que le principal trait de caractère qui me définit est sans contexte la POISSE ! Dès qu'il y a une bourde à faire quelque part, tu peux être certain que je réponds présente ! D'ailleurs, si je devais donner un titre à ma vie, ce serait sans doute « La Honte ! » ou « Awkward ! » en anglais... Heureusement que je suis habituée à me ridiculiser, du coup je sais aussi aller de l'avant. Mes sarcasmes sont à ce titre un bon moyen d'auto-défense. Enfin, dans ma tête, car en public je suis plutôt du genre réservée.

Tu comprends mieux pourquoi tous ces regards braqués sur moi me gênent tant... Et, avec mon bras dans le plâtre à 90°, pas moyen de passer inaperçue :

- ... mais si c'est elle...
- … mais si tu sais bien, celle qui a..
- ... paraît que c'était pas la première fois...
- ... le suicide chez les jeunes c'est vraiment triste
- heureusement qu'elle n'y est pas arrivée...
- comment elle s'appelle déjà ?!?
- d'un autre côté, si j'avais sa tête, c'est vrai que je penserais aussi à me suicider !

 

 

Ahhhh ! Mais dans quelle langue dois-je le leur dire ? Je n'ai PAS essayé de me suicider ! Est-ce de ma faute à moi si j'ai glissé sur une boîte de médicaments éparpillés dans la salle de bain avec mon sèche-cheveux allumé à côté de la baignoire ?!? Heu... Bon oui, c'est peut-être un peu de ma faute, mais en tout cas ce n'était pas intentionnel!

 

 

Et maintenant, comment vais-je réussir à reparler à Matty avec mon bras de Terminator ? Et à me débarrasser de mes parents en mode over-flippés ? D'autant plus qu'ils pensent que je suis dépressive à cause d'une lettre anonyme que j'ai reçue il y a quelques jours et qui me rappelle combien ma vie craint.

 

JE SAIS ! PAS LA PEINE D'EN RAJOUTER !